Le Mali est riche en actualités, et d’autant plus en ce moment. Début octobre, Sophie Pétronin, la dernière otage française retenue au Mali, accompagnée de deux Italiens et d’un homme politique malien, furent enfin libérés. Il s’agit d’une victoire pour la France de prime abord mais est-ce vraiment le cas ? En effet, tout le monde en France n’est pas enchanté par cette supposée « victoire » : la conversion à l’islam de S. Pétronin, ses velléités de retour à Bamako, les 200 djihadistes remis en liberté contre seulement 4 personnes et de nombreux doutes sur une éventuelle rançon, sont des éléments qui obscurcissent le bilan de cette opération.
Alors victoire ou défaite ? Une chose est sûre, côté djihadiste on se réjouit du retour dans ses rangs de 200 djihadistes prêts à se battre pour le prophète.
Quelques jours plus tard, la France est attaquée. Presque 5 ans après les attentats Charlie, un autre Français meurt pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet. Samuel Paty est froidement décapité pour une simple caricature montrée à ses élèves. La France est une nouvelle fois touchée, ses principes meurtris et ses valeurs fondamentales salies. Une nouvelle fois, les caricatures deviennent le symbole sanglant de notre liberté d’expression.
« Nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent. »
Emmanuel Macron lors de l’hommage national à Samuel Paty.
Fin octobre, la France essuie à nouveau une défaite contre le terrorisme. Cette fois il s’agit de la liberté de culte qui est attaquée. A Nice trois personnes sont mortes après une attaque dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption.
La situation s’envenime au sein des pays musulmans après les propos d’Emmanuel Macron sur les caricatures. Des drapeaux français et des portraits d’E. Macron sont brûlés, les produits français sont boycottés et des actions hostiles sont menées à l’encontre de la France dans les pays du Moyen-Orient. C’est bien évidemment le cas au Mali, où l’armée française est fortement présente avec l’opération Barkhane. Alors la France a décidé de ne pas rester passive face à ces attaques envers ses valeurs, et elle réplique ! Le 30 octobre la ministre des armées Florence Parly annonce la mort d’une cinquantaine de djihadistes au Mali, puis le 10 novembre un haut responsable lié à Al-Qaïda est abattu : Bah Ag Moussa. Mais ça n’est pas tout, le 13 novembre, comme pour rendre hommage aux victimes des attentats de 2015, la France annonce une fois encore la mort d’une trentaine de djihadistes au Mali. Nouvelles victoires françaises !
Ces succès militaires répétés au Mali sont une nouvelle preuve de la domination militaire français. D’un boulet, cette présence française redevient une force, mieux un symbole : la force Barkhane devient l’épée française. La France est présente depuis longtemps au Sahel mais depuis un mois elle frappe en réponse aux attentats. C’est ici un combat pour la République et nos libertés. Ensuite, cette présence, bien que parfois contestée par la classe politique, est primordiale. En étant présente au Mali, la France est au cœur du problème et peut lutter à la source du radicalisme. Enfin, le déploiement des troupes françaises dans la région du Sahel et la multitude d’actions menées prouve une fois encore que cette bataille n’est pas que politique mais elle est surtout idéologique.
Rédaction : Hugo Nicaise
Relecture : Thomas Blasi
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