Conférence de l’Agora : Juan Branco à la Tribune étudiante de l’EDHEC Business School

Le 16 septembre dernier, la Tribune étudiante de l’EDHEC Business School a eu l’honneur de recevoir Juan Branco, avocat, écrivain et militant engagé, pour une conférence captivante.  

Connu pour son franc-parler et ses critiques virulentes contre le pouvoir en place, Juan Branco a partagé sa vision du système politique et social français, abordant des sujets aussi variés que la citoyenneté, la pauvreté, la presse et la révolution.

Juan Branco, entre privilège et engagement 

Issu de la bourgeoisie, Juan Branco n’a jamais renié son milieu d’origine. Au contraire, il considère que ce serait hypocrite de prétendre l’avoir fait. Il a expliqué que son statut, loin d’être un handicap, est un atout essentiel pour mener son combat contre les dérives du pouvoir. Il a notamment évoqué son implication dans la défense des gilets jaunes, dénonçant la façon dont le gouvernement a utilisé quelques cas isolés pour garder la main et discréditer l’ensemble du mouvement. Critiquant aussi les procès des victimes de l’attentat de Nice, ces expériences l’ont amené à s’interroger sur l’efficacité de l’avocature et sur la fragilité de la justice lorsqu’elle s’affronte aux puissants.

Citoyenneté et information, des changements nécessaires 

Contrairement aux institutions qui doivent être plus transparentes, Juan Branco considère que la citoyenneté doit être protégée des regards intrusif, que les lanceurs d’alertes doivent être protégés et encouragés, car leurs révélations sont souvent faites au détriment de leur propre sécurité et dans un objectif de vérité et d’améliorations des choses. Quant à l’information, Juan Branco n’a pas manqué de dénoncer les défaillances qui perturbent la balance des pouvoirs. Il accuse de manquer d’indépendance et d’être trop souvent à la solde des grandes fortunes. Il a insisté sur la nécessité que la presse appartienne à ses citoyens pour qu’elle puisse jouer son rôle de contre-pouvoir. Il a également souligné l’influence néfaste des sondages sur le débat public, transformés en une succession de séquences médiatiques visant à créer de la fascination et des émotions plutôt que de nourrir une réflexion de fond.

La jeunesse et la révolution : Un engagement nécessaire

Le discours de Juan Branco s’est tourné vers les jeunes, qu’il considère comme les acteurs indispensables du changement. Selon lui, la société est au bord de la rupture, et la violence pourrait bien être le prochain chapitre de cette transition. Il a cité le mouvement des gilets jaunes comme un exemple de cette montée de la violence, et n’a pas hésité à parler de « couper des têtes » pour réformer en profondeur le système. Une métaphore forte qui montre à quel point il pense que la société française est fragmentée et en danger si rien n’est fait pour réduire les inégalités et la pauvreté, autre sujet dominant dans les propos de monsieur Branco. Il décrit une société où les pauvres sont maintenus la tête sous l’eau par un système qui les écrase. Cette inégalité structurelle, renforcée par des politiques publiques insuffisantes, est à ses yeux un facteur de risque majeur pour l’avenir de la société française.

Que faut-il changer ?

En conclusion, Juan Branco a formulé une critique virulente du gouvernement Macron, les accusant de renforcer les inégalités et de favoriser la montée des extrêmes. À la question, « Que faudrait-il changer tout de suite ? » , sa réponse fut sans équivoque : il faut une révolution. Selon lui, il n’y a plus aucune possibilité de transformation par la voie électorale, seule une rupture profonde peut désormais provoquer le changement nécessaire.

La conférence de Juan Branco est disponible en intégralité sur Youtube via le lien suivant :

Afin de rester au courant de l’actualité de L’Agora, nous vous invitons à suivre nos réseaux sociaux (Instagram, TikTok, LinkedIn, Facebook).

Categories:

Tags:

Comments are closed

Actualités – La Croix