Quel avenir pour la gauche ?

Conférence de l’Agora: Ségolène Royal était reçu le 27/04 à la tribune étudiante de l’EDHEC Business
School


Rapport à la politique

Madame Royal déplore le manque d’humanisme dans la façon de faire de la politique aujourd’hui. Elle
explique que cet humanisme a disparu derrière une logique financière et comptable : Tout devient une
marchandise. En ce sens, la réforme des retraites traduit bien selon elle cette mutation. Néanmoins elle
pointe le fait que cette logique de marchandisation n’est pas compatible avec la logique de service à la
personne, il y aurait donc un paradoxe insurmontable dans cette façon de gouverner.
En parallèle de cette évolution néolibérale, elle ajoute que la politique s’est transformée en un amour du
pouvoir pour lui-même alors qu’elle devrait consister à un amour pour les gens qui ont confié
momentanément ce pouvoir. Ces évolutions auraient dû être questionnées dès la fin de l’épidémie de
coronavirus. L’ensemble de ces transformations traduisent le début d’une crise démocratique en France.

L’avenir des politiques sociales en France


Après les scores très faibles du Parti Socialiste au cours des dernières élections, Ségolène Royale
s’interroge sur l’avenir des politiques sociales: Alors même que la France fait face à de multiples crises,
elle choisit d’affaiblir ses services publiques pourtant nécessaires pour surmonter ces difficultés. Le
manque de ressource n’est pas une raison puisque notre pays a pu après la seconde guerre mondiale
construire des hôpitaux, un modèle de sécurité sociale… C’est à nouveau à cause de cette idéologie
néolibérale qui régit aujourd’hui l’Union Européenne selon elle.

Pourtant d’autres pays sont en train de s’extraire de cette logique, c’est entre autres le cas des Etats-
Unis. En ce sens, la France est à contre-temps de ce qui se fait de l’autre côté de l’Atlantique. Dès lors,

le rôle que peut jouer la gauche en France est de proposer une alternative à ces logiques de
marchandisation en proposant des politiques sociales et économiques interventionnistes visant par
exemple à relancer la natalité en France.

L’inaction climatique :


Il semble qu’aujourd’hui tous les enjeux auxquels fait face l’humanité convergent vers un même grand
défi : la protection de l’environnement. « Aujourd’hui, 70 % des guerres sont liées à des questions
climatiques » rappelle l’ancienne membre du Parti Socialiste. Pourtant, malgré l’importance de cet enjeu,
aucun plan d’envergure n’est mené au niveau national.
Sur le plan énergétique, notre planche de salut n’apparaît pas être le nucléaire, qui, comme le rappelle
Ségolène Royal, ne garantit pas une souveraineté énergétique du fait de la nécessité de l’importation
des ressources nécessaires à son fonctionnement. Elle prône plutôt une forme de sobriété passant par
exemple par une meilleure isolation des bâtiments mais encourage aussi une orientation de la finance
vers des filières stratégiques et durables.

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Actualités – La Croix